mardi 8 septembre 2009

Etape 8 : Saint Côme d'Olt - Espalion (10km)


01/09/2009

Pendant le petit-déjeuner, nous discutons avec Chantal qui nous donne ses coordonnées et nous propose de lui rendre visite dans les Alpes.

Nous discutons encore un peu à l'entrée du couvent avec le monsieur bruxellois qui a terminé le chemin aujourd'hui. On vient le rechercher ce matin. Nous avons du mal à quitter le couvent. Pascal nous raccompagne à la sortie et nous dit "Ultreïa" (toujours plus loin)
Nous prenons le départ pour Estaing. Pour éviter la grimpette en montagne, nous continuons sur la route comme plusieurs personnes nous l'ont conseillé. Mais nous nous trompons de route (ça nous apprendra à ne pas suivre le chemin) et nous grimpons sur 4km. Il y avait normalement 6km jusqu'à Espalion où nous devions arrivé dans la matinée. Nous avons fait 10km dont 6km de descente. Xavier a de plus en plus mal au genou. Il n'avance pratiquement plus.
A Espalion, nous allons chez le médecin qui diagnostique une entorse au genou. Nous allons ensuite à la pharmacie avec une longue prescription : genouillère, gel, anti-inflammatoire, anti-douleur. Nous rigolons avec la pharmacienne qui paraît speedée. Elle parle tellement vite que mon cerveau n'a pas le temps d'interpréter ce qu'elle dit. Le médecin conseille également quelques jours de repos. Xavier n'aime pas trop cette ville mais nous devons nous arrêter ici. L'étape sera plus courte que prévue.
Nous nous rendons à l'hôtel Moderne qui n'a rien de moderne. La chambre est décrépie. Il pleut, il fait tout gris. Je regrette le couvent. Il y avait tellement de joie et de lumière. Nous trouvons un petit resto qui fait des menus pèlerins. Nous nous promenons un peu dans la ville et nous entrons dans une magnifique chapelle. Il s'agit d'une chapelle de pénitents. Ce sont des laïcs. Une dame nous donne un tas d'explication sur les pénitents, la chapelle, la rénovation du patrimoine, des santons,... Un véritable cours d'histoire. Très intéressant. Je vois des coquilles en bois faites par un artisan du Congo. Je comprends maintenant pourquoi je n'en ai pas acheté plutôt. Je lui achète 2 coquilles que nous attachons à nos sacs.
Nous nous rendons au magasin de rando, la Halte pèlerin, pour acheter nos bâtons. Le patron nous fait signer son livre d'or. Il y colle un petit drapeau avec la nationalité de chaque pèlerin. Il nous demande de lui envoyer une carte quand nous serons arrivés.
Nous retournons dans notre chambre pour nous reposer. Un orage éclate. J'écoute de la musique africaine allongée sur le lit pendant que Xavier complète son carnet. Je me rends compte que c'est quelque chose que je ne fais jamais. A la maison, je fais toujours plusieurs choses en même temps et du coup je n'écoute pas vraiment. Ce qui est génial sur le chemin c'est qu'il nous oblige à vivre l'instant présent. Il n'y a rien d'autre à faire à part marcher et trouver un logement pour la nuit. On s'habitue très vite à la simplicité et au luxe d'avoir du temps pour ne rien faire.

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