mardi 8 septembre 2009

Etape 3 : Saugues - Le Sauvage (19 km)

27/08/2009
La nuit a été rude. Je me suis levée à 6h20. J'en avais marre d'attendre dans cette tente glaciale.
Tout est humide : nos vêtements, les chaussures, la tente. On étale nos affaires au soleil en espérant que cela sèche un peu. Le temps de faire séché et de replier, il est déjà 9h.
On nous a promis une étape plus calme mais il y a toujours autant de dénivelés. Je suis fatiguée, c'est difficile aujourd'hui. Pour la première fois, mon sac me semble lourd. Je ne sais pas si ce sont les provisions de la journée ou la fatigue ou peut-être les deux.
Près de la tour, nous rencontrons à nouveau les anciens pèlerins en voiture. Ils nous conseillent de nous arrêter à le Sauvage, le gîte est magnifique, très moderne. Ce sont des chambres de 2. On peut y laver son linge et téléphoner gratuitement. La dame nous offre à chacun un brugnon. Elle est adorable.
J'essaie d'appeler le gîte mais personne ne répond. Nous continuons. Encore et toujours des montées.
On s'arrête à une ferme pour pique-niquer et nous achetons un fromage pour le petit déjeuner du lendemain.
Nous discutons avec 2 jeunes couples parisiens : Lauriane et Antoine que nous avons déjà croisé plusieurs fois et un couple qui était au même camping que nous la veille.
Le chemin semble long aujourd'hui. Pourtant l'étape est beaucoup plus facile qu'hier.
J'arrive a contacter le gîte et nous avons les dernières places. Quelle bonne nouvelle !
Nous terminons le chemin avec un monsieur suisse.
Nous arrivons ensemble au gîte. Le lieu est magnifique. Il s'agit d'une très grande ferme.
Nous dormons en dortoir. Le monsieur nous dit qu'il n'a qu'une seule chambre double réservée depuis des mois. Nous partageons la chambre avec Huguette, une française de 75 ans, qui a déjà fait la partie espagnole du chemin et Simone, une suisse germanophone belle et souriante malgré qu'elle soit dévorée par les punaises et que son genou soit en très mauvais état.
J'enlève mes chaussures et vois l'état désastreux de mon pied gauche.
La chambre ne correspond pas du tout à ce que la dame de Lille nous avait dit. Les lits sont vieux et grinces. La propreté du sol et de la salle de bain est douteuse. Ils ont du se tromper d'endroit, après 5 ans on ne peut pas tout retenir.
Nous nous rendons au gîte 2 où se trouve la cuisine. Et là effectivement, la cuisine est hyper moderne, il y a un téléphone à disposition. Les chambres et les sanitaires dans cette partie du bâtiment sont neufs. Nous avons hérité de la chambre de secours :-)
Nous partageons un plat de pâtes avec Huguette et Simone. Huguette prépare les pâtes. Chacun partage ce qu'il a acheté. On discute des motivations qui poussent à faire le chemin.
Fini l'image du pèlerin traditionnel qui chemine par foi. Le nouveau pèlerin s'habille décathlon et est plutôt sportif. Selon Huguette, certains font le chemin en Espagne parce que ce sont des vacances bons marchés.
Chacun fait sa vaisselle. C'est notre première expérience en gîte et c'est bien sympa. Xavier n'est pas très bien le soir. Mais nous arrivons à nous endormir malgré les lits qui font un bruit tonitruant.
http://www.chemindecompostelle.com/lesauvage/index.html

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